La Sophrologie pour comprendre et trouver sa voie…

Les 4 grands principes de base autour de la Sophrologie moderne :

  • L’intégration du schéma corporel, c’est-à-dire avoir une représentation réaliste et acceptable de son corps et de ses limites. Ce principe incite à travailler sur son propre ressenti corporel dans le but de vivre harmonieusement avec.
  • Le principe de réalité objective consiste à être le plus objectif possible par rapport à soi, aux autres et à son environnement sans porter de jugement de valeur mais simplement en considérant les choses pour ce qu’elles sont.
  • Le principe d’action positive, consiste à avoir conscience des conséquences de ses actes, tenter d’en retenir les aspects positifs ainsi que les valoriser. Il s’agit donc d’agir en pleine conscience pour prendre confiance en soi. C’est également le fait que tout effet positif sur le mental a une répercussion positive sur le corps et inversement.
  • Le principe d’adaptabilité se définit par la capacité à conserver un point de vue positif, à gérer le stress et réagir avec créativité aux changements et aux nouvelles situations. Le principe d’adaptabilité est donc la facilitation du processus de changement proposé par la sophrologie quant aux difficultés communément rencontrées.

1er principe : le schéma corporel.

Le schéma corporel est le vécu intérieur que nous avons de notre corps et l’intégrer signifie que nous prenons de plus en plus conscience de cette réalité vécue au niveau des sensations que nous éprouvons, mais aussi des émotions qui vont s’exprimer au sein du corps par des ressentis correspondants (par exemple la peur peut se manifester par une boule au ventre ou une oppression au niveau du plexus solaire, le sentiment amoureux peut s’exprimer par une légèreté généralisée et une chaleur au niveau du cœur etc…) Ces perceptions internes sont renseignées par nos 5 sens. Le schéma corporel c’est aussi la conscience que nous avons de notre corps en termes de volume, de forme et de taille, la conscience de la place de chaque segment de ce corps et de la forme de ces segments, la conscience de nos mouvements, de nos déplacements, la façon dont nous nous situons dans l’espace et la conscience de toutes nos sensations et émotions.
Les informations nous permettant d’intégrer notre schéma corporel nous viennent donc de nos muscles, de nos tendons, de nos sens en général, de nos émotions mais aussi de nos organes et de nos repères par rapport au monde extérieur.
L’intégration du schéma corporel se renforce au fur et à mesure des séances, et permet une meilleure maîtrise de notre corps.

2ème principe : Le principe de réalité objective

Ce principe est le simple fait de prendre du recul. Nous entrons dans un nouvel espace qu’est cet état modifié de conscience (niveau sophroliminal), espace depuis lequel nous avons une vision plus étendue de notre propre situation. Cette mise à distance de nos soucis ou problèmes permet d’ouvrir son esprit à d’autres possibilités. Nous pouvons dé-focaliser des aspects négatifs de notre vie afin d’appréhender les aspects positifs présents mais que nous ne voyons pas forcément, ayant l’esprit trop préoccupé. C’est un peu comme si le souci principal s’érigeait comme l’arbre qui cache la forêt, dès que nous changeons notre point de vue (comme en faisant le tour de l’arbre), nous pouvons voir tout ce qui ne nous apparaissait pas auparavant.
Cette recherche d’objectivité permet non seulement d’envisager des solutions nouvelles, des dénouements plus positifs ou de dépasser certains blocages mais aussi d’améliorer nos relations avec notre entourage. En effet en ayant pris du recul et en comprenant que l’autre puisse avoir lui aussi une vision tronquée, nous pouvons mettre à plat beaucoup de conflits, parfois en lui ouvrant les yeux, parfois ouvrir les nôtres aura suffi.

Depuis notre naissance, à chaque instant nous sommes assaillis de maintes et maintes informations, dont nous ne sommes capables consciemment de ne traiter qu’une infime partie. Ces informations non traitées par le conscient, sont tout de même emmagasinées dans une banque de données interne que nous nommons « inconscient ». Nous prenons donc en compte uniquement certaines informations, et les informations que nous choisissons de traiter, sont sélectionnées en fonction de « filtres ». Ces filtres sont créés par nos expériences et nous portons notre attention à certains détails en fonction de ce à quoi ils font écho chez nous. Nous avons besoin de « reconnaître » quelque chose de familier pour pouvoir entrer dans une expérience, nous avons besoin d’un repère pour ne pas aller vers l’inconnu.

C’est pourquoi nous retrouverons des points communs entre nos différents partenaires, nous retrouverons des similitudes dans nos relations amicales etc…
A l’inverse, parfois ces filtres nous poussent à faire de mauvais choix afin d’éviter de retourner vers une expérience négative, nous faisons l’amalgame entre différentes personnes ou situations et les évitons parce qu’un élément en elle nous rappelle un souvenir douloureux.
Le principe de réalité objective nous permet donc de nous libérer de ces filtres qui nous poussent à ne voir qu’une facette de la réalité, pour nous amener à voir au-delà. Il nous permet de réaliser que ce qui motive nos choix n’est pas forcément notre raison, mais notre peur ou notre envie ou toute autre émotion, bien que nous tentions par toutes sortes d’arguments de nous prouver le contraire pour justifier ces choix. Ce principe nous propose de nous détacher de nos émotions pour analyser les circonstances et les paramètres de façon objective et raisonnée.

3ème principe : Le principe d’action positive

Ce principe part du constat que le corps et l’esprit interagissent en permanence et que tout positif appliqué à l’un aura des répercussions sur l’autre.

Le sophrologue suggère une sensation comme le relâchement musculaire, la détente, la chaleur etc… à notre cerveau. Étant dans une démarche consciente et volontaire, nous transformons cette suggestion en autosuggestion, et nous pouvons ressentir au niveau de notre corps ce que nous lui proposons mentalement. Nous avons donc utilisé la notion de détente (par exemple) et nous l’avons fait passer d’un concept intellectuel à une sensation de plus en plus éprouvée par le corps. Nous avons transformé une pensée en sensation. Il y a eu un transfert de l’esprit au corps.
A partir de là, le corps en appréciant cet état créé par le cerveau va sécréter des substances (comme les endorphines par exemple) qui vont nous faire ressentir un état de bonheur et cet état apaise notre mental, donc nous vivons cette fois un transfert positif du corps vers l’esprit. Dans certains cas, la relaxation peut se faire en mouvement, passant alors directement par le corps.

Grâce à certains exercices demandant des contractions ou des tensions musculaires, nous pouvons accéder au lâcher prise. Cette fois c’est le corps qui sera à l’origine de la relaxation et toujours grâce à nos hormones du bonheur (celles sécrétées par le corps lui-même bien sûr), nous pourrons atteindre le lâcher-prise nécessaire à la suite de la séance. Le positif ressenti physiquement aura donc été transmis à l’esprit.

Ensuite le sophrologue nous invite à la visualisation qui nous permet de créer des images mentales, soit en nous suggérant simplement de nous sentir bien, soit en nous proposant de nous imaginer en train de réaliser une action qui nous paraissait insurmontable. Cette « action » positive va permettre à notre cerveau d’envisager la possibilité de cette action ce qui va aussi nous permettre de nous sentir confiant et de retrouver une nouvelle énergie afin d’aller à la conquête de nos objectifs. Nous ressentons donc physiquement cette nouvelle énergie qui nous permettra d’atteindre nos buts dans la mesure bien sûr ou ceux-ci sont réalistes et acceptables par nous-mêmes sans réserves. (Nous pouvons en effet avoir des résistances quant à l’accès à nos objectifs, et le rôle du sophrologue est aussi, grâce à un questionnement habile et à un dialogue professionnel et personnalisé de nous faire prendre conscience de, nos résistances et de nous en libérer, ou alors de modifier nos objectifs si par exemple, ceux exposés au début de l’accompagnement, s’avèrent ne plus faire partie de nos priorités à un certain stade du protocole).
Le principe d’action positive rejoint l’idée d’avoir un esprit sain dans un corps sain tant exprimée à la renaissance.

En alliant le principe de réalité objective et le principe d’action positive, nous sommes donc plus enclins à voir le côté positif des choses. A voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide, et réaliser aussi que quelle que soit l’expérience, il y a toujours un enseignement à en tirer. Nous pouvons sortir des concepts d’échec et de réussite mais être simplement dans l’expérience, dépourvus de jugements de valeurs et constater les effets relatifs à chaque action menée et changer l’action (ou le comportement) pour changer le résultat. Si le travail sur l’intégration du schéma corporel nous permet une meilleure maîtrise de notre corps, les deux principes cités ci-dessus nous permettent une meilleure maîtrise de notre esprit.

4ème principe : Le principe d’adaptabilité

Le sophrologue aide à mettre en étape notre objectif, déclinant l’objectif principal en plusieurs objectifs intermédiaires.
A chaque objectif intermédiaire, nous faisons un pas vers notre objectif principal, et dans le même temps, nous évoluons, nous changeons. Nous devons nous adapter à une nouvelle façon de penser, de nous comporter, nous devons nous adapter aux changements engendrés à notre niveau mais aussi dans nos relations aux autres puisque nous ne serons plus tout à fait les mêmes.
La grande force de la sophrologie c’est que, bien qu’elle nous demande de sortir de notre zone de confort, elle nous apporte le bien être à chaque étape. Elle mène donc une action en deux temps, le bénéfice immédiat lié à la relaxation et le bénéfice à plus long terme dans l’atteinte de notre objectif. Le principe d’adaptabilité est donc la facilitation du processus de changement proposé par la sophrologie quant aux difficultés communément rencontrées. Elle propose un confort dans ce qui pourrait être inconfortable et rend donc le changement plus accessible, en nous aidant à nous y adapter.